Commentaires sur le T34-Mentor par François Marlin

Voici quelques informations complémentaires pour le T34 suite à l’article paru dans le MRA 776 d’août 2004. Après plusieurs vols afin de fignoler les réglages voici mes dernières impressions.

L’avion est facile à piloter et la seule difficulté est le décollage qui demande une grande longueur de piste en herbe. La masse importante de mon appareil, plus 2 Kg par rapport aux données de Top Flite en est la raison. En vol la rentrée du train d’atterrissage change peu l’assiette de l’appareil et seulement deux crans de trim à piquer ont été nécessaires pour corriger la trajectoire. Pour la rétraction du train l’ouverture des trappes centrales est bien entendue obligatoire puis leurs fermetures une fois les jambes escamotées. A partir de ce moment le Mentor accélère fortement et une réduction des gaz est nécessaire pour garder une vitesse de vol réaliste. En sorti de virage si on laisse l’avion accélérer sur une faible pente de descente au ¾ gaz on est surpris par la vitesse atteinte. On ne s’attend pas à une finesse aussi importante pour un avion au fuselage volumineux, surmonté d’une aussi grande verrière… Les gouvernes sont efficaces et la trajectoire tendue. La puissance nécessaire pour une vitesse réaliste donne une position mi-gaz du manche avec un OS.91 équipé d’une hélice 14x6. Top Flite indique qu’une cylindrée de 10 ccm3 est suffisante. Je pense que cela est véridique si la masse de l’appareil se situe au alentour des 5,5 à 6 Kg maxi, dans la fourchette basse cela impose d’utiliser des trains fixes, une finition par film thermorétractable etc … Aux vues des qualités de vol de mon appareil a la masse de 7.5Kg avec 1.5Kg de moins vous devez avoir un avion de type ‘trainer’ aile basse qui ressemble à quelque chose… Pour un atterrissage plein volet, l’avion peut ralentir fortement, il faut pousser sur le manche pour descendre sinon il reste en palier moteur au ralenti. La vitesse d’approche est ridiculement faible et le premier atterrissage plein volet m’a fait effacer la piste à deux mètres d’altitude. A basse vitesse les gouvernes sont toujours aussi efficaces.

Le décrochage se signale par un enfoncement à plat de l’avion et dès l’apparition du phénomène j’ai rendu la main sans trop insister … Sur une approche l’enfoncement au vue de la charge alaire de 113gr/dm² donne un impact brutal tout juste admissible par la structure et les trains rentrants …Cet appareil est une valeur sûre, sans difficulté particulière de construction et dont le vol est aisé. Toutes les débutants maîtrisant l’atterrissage peuvent le piloter sans difficulté à condition de respecter les masses indiquées par Top Flite (4,53Kg à 6.35Kg).

François Marlin ( francois.marlin@worldonline.fr )

Fiche technique ( T-34 Mentor )

Constructeur : François Marlin

• - Kit Top Flite
• - Envergure 2.05m
• - Poids 7.5kg (115gr/m²)
• - Moteur OS 90FX 15cm3
• - 11 servos :  2 ailerons, 1 profondeur, 1 gaz , 1 direction, 2 volets, 1 train rentrant, 1 trappes de train, 1 roue directrice, 1 pour la verriere
• - Alimentation de la radio : 2 batteries nimh 700mA qui alimentent le récepteur avec 2 inter équipés de diodes. Alimentation du train rentrant electrique, de la verrière et des feux par une batterie de 1100mA.

Fiche technique du vrai T-34 MENTOR

• Constructeur : Beech Aircraft Corporation
• Moteur : 1 turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-25
• Longueur : 8.75 mètres (28.7’)
• Envergure : 10.20 mètres (33.5’)
• Hauteur : 3.03 mètres (9.9’)
• Poids maximum en charge : 1 938 kg (4 272 lb)
• Vitesse maximale : 414 km/h (259 mph)
• Plafond : 9 144 mètres (30 000’)
• Autonomie : 1 206 km (754 milles)

Le T-34 Mentor est un appareil d’entraînement de base pour les pilotes de l’aéronavale américaine. C’est en 1973 que la US NAVY attribua à Beech un contrat visant la transformation du T-34B, en le dotant d’un turbopropulseur et d’équipements améliorés. La cellule a fait l’objet de nombreuses modifications qui ont porté sa durée de vie à 16 000 heures.